La peur d'un vieux monde ou le désir d'un monde meilleur?
Ce n'est pas le monde tel qu'il existe aujourd'hui auquel il nous faut renoncer, mais à la peur de ce vieux monde qui n'existera plus. Rien ne dure, pas même les guerres! La meilleure façon de désirer un monde meilleur, est encore de le rêver très fort, et d'être soi-même : écoutons notre corps avant qu'il n'explose dans la violence ou le désarroi. Connaissons nous nous-mêmes, et nous connaîtrons l'univers... et les autres par la même occasion!
"Dieu a dit: je partage en deux, les riches auront la nourriture, les pauvres de l'appétit" - Citation : Coluche, Revue de presse, 1980
Il existe des blogs, donc, des auteurs, qui écrivent de bons articles, judicieux, perspicaces, qui prouvent que les gens sont beaucoup plus intelligents que les médias veulent nous le faire croire avec leur pub parfois bê-bête ou des infos tronquées.
Nous sommes parfaitement conscients des enjeux, et ne manifestons non plus contre quelque chose, exprimons-nous plutôt, manifestons POUR nos passions respectives, que chacun et chacune soient fiers d'aller sur le terrain de SA passion, que chacun libère son corps, son âme, son mental dans son activité préférée, c'est ainsi que l'humanité retrouvera son espérance...
Une personne qui vit sa passion, qui pratique une activité dans laquelle elle a du plaisir à s'investir et à investir aussi ses économies, son temps, est une personne bien dans sa peau, et c'est un travail sur elle et pour les autres, car tout ce qu'elle fera à côté rayonnera sur son entourage.
Le monde du travail
Travail, du latin trepalium (torture).
"Gagner sa vie ne vaut pas le coup, attendu qu'on l'a déjà. Le boulot y en a pas beaucoup, faut le laisser à ceux qui aiment ça." - Citation Coluche, Et vous trouvez ça drôle?
Le monde du travail tel que nous le connaissons aujourd'hui, avec ses peurs, ses petits chefs qui aboient, ses patrons orgueilleux qui sanctionnent, ses ouvriers qui manifestent pour un oui pour un non, ses arrêts maladies en guise de désespoir, d'épuisement, ne devrait même plus exister...
Nous sommes dans un monde de pouvoir, de suprématie : l'échange argent contre travail est sous haute surveillance, les choses doivent être monétisées et rester sous le contrôle d'une hiérarchie souveraine et verticale.
La centralisation économique, aidée par le support informatique et électronique, est un système qui fait dépendre l'individu d'un "haut" et d'un "bas", et qui nous laisse guère le choix entre 2 fonctions: obéir ou dominer. Acheter ou se mettre en vente. Tenir le coup ou s'effondrer.
Le rythme que nous impose la société est celui de nos systèmes de communication et de transport. Une pression exacerbant et insensée est exercée ainsi sur l'individu qui ne réagit plus qu'en fonction de ce champs de force vertical dans lequel il est condamné à se maintenir en vie : nous sommes plongés dans un fleuve qui nous conduit vers le précipice, et nous sommes obligés de nager à contre courant.
Le système est conçu, dans cette forme de coercition, afin que nous n'ayons pas la moindre idée - ni le temps d'y penser - que l'on puisse rejoindre l'une des deux berges : l'échange transversal, un système alvéolaire devrait poindre heureusement à l'aube d'un monde meilleur, telle est la proposition originale de la blogosphère, et des réseaux sociaux... Faut-il encore passer du virtuel à la réalité!
La société aurait la possibilité de promouvoir l'entreprise individuelle, d'encourager le consommateur à faire confiance aux autoentrepreneurs, aux micro entreprises, aux initiatives personnelles et associatives.
Où sont les fonds pour encourager les passions, les activités, les projets qui épanouissent les personnes? L'entraide en découlerait dans des sphères à échelle humaine dans lesquelles des hommes et des femmes se réuniraient autour d'une même passion, d'une source de motivation et d'amour commune.
Des gens travaillent trop, pour pas grand chose, d'autres sont au chômage ou condamnés dans une activité professionnelle à vie qui les abrutit. Personne ne semble vraiment à sa place...
Avant la révolution industrielle, après les progrès technologiques
Avant, chercher de l'eau pour un foyer prenait du temps : il fallait aller au puit et faire de nombreux allers retours. Aujourd'hui, il suffit dans nos sociétés occidentales, d'ouvrir un robinet.
Avant, les femmes se réunissaient au lavoir du village, et passaient des heures à laver le linge de la famille (sans compter que c'était une activité sociale). Aujourd'hui on fourre tout dans une machine à laver puis dans un sèche-linge.
Avant, il fallait des mois de bateau pour ramener des épices des Indes, des semaines de voyage en charrette pour traverser le pays. Aujourd'hui, la modernisation des transports soulage les transporteurs, les voyageurs.
Avant il fallait des centaines, voire des milliers d'hommes pour construire un édifice comme la basilique du Sacré Coeur, la cathédrale de Strasbourg et je ne parle même pas de la pyramide de Chéops. Aujourd'hui, un tractopelle remplace mille bras d'hommes. Une grue monte des blocs en un mois tandis qu'il fallait des dizaine d'années pour des hommes pour le faire...
Avant les hommes mettaient une heure pour aller travailler, ils marchaient et prenaient le temps d'observer la nature. Aujourd'hui, on met une heure pour aller au travail, dans le stress des embouteillages, entassés dans des files de boîtes de ferraille et de plastique roulantes.
En quoi la révolution industrielle jusqu'à nos derniers progrès de la technologie moderne ont-ils améliorer la vie? A-t-on a fait du mieux pour du pire?
Notre conditionnement dans la mère-patrie planétaire des gros agrégats économiques (multinationales) serait-il la preuve que l'argent passe avant l'humanité, et démontrerait-il une fois de plus que la spéculation profite à une poignée de moines-banquiers?...
"La chambre des députés, la moitié sont bons à rien, les autres sont prêts à tout." Citation : Coluche, La politique.
Avant on voulait décentraliser? Aujourd'hui, on centralise tout : la centrifugeuse économique risque-t-elle de conduire l'humanité à une nouvelle boucherie, la même qui attend des millions de poulets, de lapins, de veaux, dans des chambres à découper la vie dans un bain de sang bien loin des rituels que chaque village, que chaque quartier, que chaque famille, partout dans le monde, et quelle que soit la religion ou les croyances, pratiquaient dans la fête - ou pratiquent encore? -, en gardant la RESPONSABILITE de nourrir leurs propres membres?...
Mais avant, c'était avant. Les progrès scientifiques, industriels, nous apportent tout de même une nette amélioration de la vie quotidienne, sommes-nous seulement prêts à l'accepter, à en profiter, pour passer à 'étape spirituelle supérieur, à savoir: travailler sur nous-mêmes pour dissiper notre violence humaine accumulée depuis des millénaires?
Qu'est-ce qui se passe dans le cerveau des mathématiciens économistes, des politiques et des ingénieurs?
"Technocrates, c'est les mecs que, quand tu leur poses une question, une fois qu'ils ont fini de répondre, tu comprends plus la question que t'as posée." - Citation : Coluche, L'étudiant, 1980.
Que voulons-nous? Continuer à fantasmer dans la peur, l'inquiétude, l'angoisse d'une nouvelle guerre ou avons-nous le désir d'un monde meilleur à portée de main et si proche du cœur?