Des petits riens de Violette, poésie, théâtre, danse, création... une vie ordinaire
Des petits riens de Violette, une création en argile, un acrostiche, un maquillage pour mettre des couleurs chaudes en automne, un film sur le droit de vote des femmes (que j'ai adoré), mes nouvelles chaussures de fille, rouge tango bien sûr! une lecture presque pas théâtrale, une demoiselle d'Avignon qui ne dansera pas pour une fois dans cette vidéo.
On dit: transversalités des arts. Mais je ne suis pas une artiste. En tout cas, je ne me ressens pas artiste; ni ne me conçois ainsi. Je prends des chemins de traverse, on dit traversée du désert. Atypique. Skinny body, I am tango borderline. Je ne prends pas la tangente, je suis simplement une fille transversale. Argile humide, chaude et molle, chez moi l'épilation est intégrale, et le visage - joues et menton, lèvres et cou - irréversiblement imberbe. Reste sans doute deux ou trois séances en 2019: étroit et long est le chemin, danseuse, j'ai appris la patience, l'écoute de mon cavalier, un parcours qui dure depuis trois ans déjà, mais que faîtes-vous donc du temps psychologique? On dit: rencontres du troisième type, et si la vérité est ailleurs, alors elle commence avec ma dysphorie génitale. Petite écrivaine, j'ai appris à transférer l'émotion entre les lignes, à faire vibrer les mots, masseuse, j'ai appris le plaisir de toucher les hommes, de caresser leurs larges épaules, de frictionner leurs biceps aussi épais que ma cuisse de sauterelle, et j'en ai écrit, des confessions, des récits, les avez-vous lus? On dit: le silence est d'or, mais on ne dit jamais rien du théâtre absurde, spirituellement absurde et invraisemblablement ésotérique, de Violette. Des rencontres du troisième sexe, ça fait rire les morts-vivants. Des rencontres qui seront culturelles avant d'être sociales, et affectueuses après une partie de jambes en l'air. On dit: Le Mystère Victor. J'ai passé 18 années à écrire cette pièce de théâtre. Une histoire d'anorexie et de boulimie. Un format PDF à télécharger gratuitement. Et moi? La poétesse amatrice, la danseuse débutante de modern jazz et de belly dance, la tanguera à haut potentiel qui a abandonné le tango argentin, le garçon manqué, la fille qui a des couilles, suis-je en trans-versalisation gratuite? Souvenez-vous de ma précédente rentrée littéraire et artistique... (à ouvrir dans une nouvelle fenêtre). Vous vous en souvenez? Je sais. Dans Le blues de l'instituteur, Grand Corps Malade a écrit: "Les certitudes des grandes personnes provoquent parfois des dégâts. En fait, l'adulte est un grand enfant qui croit qu'il sait." Que ce soit du modelage avec de l'argile, ou de l'improvisation en danse contemporaine, l'écriture d'un quatrain tétrasyllabique, ou la création d'un personnage, on a appris à apprendre, et aussi appris à désapprendre, et encore à comprendre sans comprendre une chose créée entre nos propres mains, avec notre propre corps, ou au sein de nos propres neurones, parce que l'adulte n'a pas su trouver sa place, ou venir à bout de ce que la société et les autres lui ont demandé d'être, tacitement, ou de vive voix, il s'est contenté de revenir là où l'adulte ne peut plus rationaliser. Je n'écris pas des poèmes, et je ne fais pas du slam, je ne fais rien de tout cela, je danse avec tout ce qui est à portée de main et de neurones, qu'importe le matériau, les arts s'inscrivent dans la spiritualité, le monde spirituel, c'est un tout, un et indivisible, pourtant... du moyeu, éclate une myriade de rayons! Je suis un être Lune~Soleil. Vous comprendrez mieux ainsi.
La citation que j'adore: "Les vrais artistes trouvent leur force dans ce qui les accable. D'un empêchement à vivre ils font une grâce." De Christian Bobin, L'équilibriste, page 19, Le temps qu'il fait.
J'aspire à vivre une vie spirituelle ordinaire, faite de poésie et de danse; créative et délicate, gracieuse et romantique, je suis une lady du troisième genre, un sexe faible qui n'appartient pas pour autant au beau sexe.
Ici, remodeler la matière, à défaut de refaçonner mon corps tout entier... Et là, un poème court avec les lettres de mon prénom...
Les acrostiches d'une poétesse tanguera
Cinq poèmes avec des vers de neuf syllabes (ennéasyllabe)
Vitalité dans tes vérités
Infiniment la velléité
Oppose une paresse adipeuse
Laquelle excède à la vie heureuse
Enamourée sur des petits riens
Tremble! Et pleure! Ton amour mon écrin
Trouveras-tu ce qui me rend belle?
Empressée langoureuse étincelle
Vacuité sans grandes vérités
Insomnie contre vélocité
Oublie cette farce idiote entente
Lourde accalmie lorsque tu me hantes
Espérance où les soleils n'iront
Tant et si bien jamais haut que ronds
Tremblent! et se chevauchent! à la surface
Etonnez-vous la reine et sa grâce
Vous irez là-bas y découvrir
Insolente sagesse et des rires
Orientant nos coeurs vers l'inconnu
Litige amoureux tu es venu
Ensorcelée toi l'étincelante
Taire! Maudire! sombre et resplendissante
Tout n'est que tourment anonymat
Ensemble agité son anima
Volubile au pied d'un acacia
Irrévérencieuse un hortensia
Ourdit le complot car tout complote
Les étoiles! un chat une roulotte
Enrubannée encore empourprée
Tu n'es que porcelaine et poupée
Tentation satin fourrure et marbre
Elégance assise auprès de l'arbre
Violent qui n'adore qu'un seul roi
Ingratitude affreux désarroi
Odalisque ou du jeu la maîtresse
Lames du tarot et ta princesse
Etre au comble d'un amour jeté
Trame d'un roman sur la jetée
Trouve! espères! C'est un nouveau contexte
Evanescente amie sans prétexte
Avignon, vendredi 30 novembre 2018
VQ n°14, des petits riens de Violette, Avignon, fin novembre 2018
Création vidéo tango argentin danse contemporaine et slam très émouvant:
Lecture théâtrale d'un extrait de mon long périple poétique intitulé Un amour qui fait mal (poème quatrain tetrasyllabe):
Slam & Danse, le Maestro et la soubrette
Poèmes en automne:
La vigne en automne (chair de raisin)